SAUVER LE BOEUF...
Eurêka - 02/12/1970 - Durée : 25min15s
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Regardez bien la date
de l'émission : le 02/12/1970 (Emission Eurêka de l'ancienne O.R.T.F.)
Malheureusement, je ne
peux pas mettre la vidéo en ligne car elle est protégée.
Vous pouvez cependant
l'obtenir auprès de l'I.N.A. (Institut National de l'Audiovisuel) au prix de
1,99 euro à l'adresse suivante :
http://www.ina.fr/video/CPF06020231/sauver-le-boeuf.fr.html
http://www.ina.fr/video/CPF06020231/sauver-le-boeuf.fr.html
Je l'ai enregistrée et
vous assure que ça vaut la peine d'entendre parler ces gens : l'animal est
moins que rien sinon une machine à faire du fric !!!
Enquête sur l'élevage de
bovins en France. Cette filière s'industrialise rapidement, avec l'aide des
avancées scientifiques, afin d'augmenter le rendement en viande. Présentation
des méthodes utilisées et visite des différents laboratoires de recherche,
particulièrement ceux de l'Institut national de la recherche agronomique,
complétée par les explications de Raymond FEVRIER, inspecteur général de la
recherche agronomique. - Raymond FEVRIER parle du manque de protéines sur notre
planète. On va pouvoir créer des viandes artificielles, qui serviront de
palliatif à ce manque. - A l'INRA à Tours, sont menées des expériences sur
l'alimentation des boeufs. Des prélèvements sont effectués à tous les stades de
la digestion grâce à des fistules. Ainsi on sait quelles nourritures sont
optimales pour le rendement en viande. - Raymond FEVRIER parle des méthodes de
stimulation de l'appétit des animaux. Il cite en particulier celle que l'on
peut appliquer à l'oie en neutralisant la partie du cerveau qui limite l'appétit.
- Visite d'un bâtiment "hôpital" où l'on assiste à l'opération d'un
boeuf. Grâce aux progrès scientifiques, en particulier sur l'alimentation, la
mortalité des vaches a fortement diminuée. Dans un bâtiment, on isole les
animaux atteint de brucellose, transmissible à l'homme (fièvre de Malte). On
utilise maintenant couramment l'insémination artificielle, qui simplifie le
travail des agriculteurs, et permet un plus grand rendement. Explications sur
la congélation du sperme. Un taureau peut ainsi avoir 100 000 descendants. -
Dans les laboratoires de l'INRA à Tours, on prépare la seconde domestication :
on maîtrisera alors entièrement l'organisme de l'animal : pilule pour les
vaches, insémination et parturition programmée. Interview de Charles THIBAULT,
directeur du département de physiologie animale à l'INRA, sur ce sujet. - Le
bovin devient donc un produit industriel, une machine à fabriquer de la viande.
Au concours de veaux de boucherie à Puylaurens dans le Tarn, ce n'est pas
l'animal le plus beau qui est primé, c'est le plus rentable. - Raymond FEVRIER
parle de la qualité de la viande du futur : l'animal est abattu plus jeune, la
viande est plus tendre, mais moins goûteuse.. En laboratoire on étudie cette
tendreté, on pourrait également mettre des enzymes dans l'animal vivant, ce qui
rendrait les morceaux de viande plus tendres et plus faciles à digérer. On peut
aussi envisager de modifier la conformation de l'animal, pour changer la
proportion de morceau à rôtir, ou à mijoter : cela pourrait se faire par sélection
d'animaux "anormaux". - Dans un centre d'insémination près de
Toulouse, on sélectionne les meilleurs bêtes, qui donneront une descendance
énorme, difforme, économique, et tendre dans l'assiette. - Raymond FEVRIER
donne son opinion sur l'univers concentrationnaire de ce type de centre, et ne
pense pas que ces méthodes de sélection puisse s'appliquer à la société des
hommes, car celle-ci ne possède pas la même stabilité dans la durée.
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